L’histoire de la maison du champagne Ruinart

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1729 : la première maison de champagne voit le jour, Ruinart est né.

L’histoire de la maison de champagne Ruinart débute bien avant 1729, lorsque Thierry Ruinart, appelé par la suite Dom Ruinart, intellectuel et philosophe, quitte sa champagne natale pour étudier la religion et la philosophie aux abords de la capitale Parisienne. Là, il y rencontre Dom Mabillon et Dom Pérignon, qui le formeront. Il travaille de longues années avec les deux hommes et parfait son apprentissage à travers la France, Paris et Reims bien-sûr, mais également au confins des régions françaises les plus reculées et en Europe.

Développant sa curiosité, il s’approprie les différentes cultures des peuples français et européens, tout en réalisant ses écrits sur la théologie et la philosophie.

Dom Pérignon apprend également l’art de la champagnisation à son élève, Thierry Ruinart. Il découvre donc l’art de rendre effervescent et fruité ce vin champenois alors encore méconnu du peuple, mais déjà aimé par la cour royale française.

Nicolas Ruinart, neveu de Dom Ruinart, est négociant de draps et de tissus, en France et en Europe. Très doué, il s’appuie sur un large réseau de clients réguliers avec qui il entretien des rapports réguliers.

Son oncle, passionné par sa région de naissance, la champagne, ne manque pas de lui rendre visites de nombreuses fois.

Dom Ruinart, visionnaire, décide d’inculquer à son neveu l’art de la champagnisation, et de produire quelques premières bouteilles de cette future boisson appelée champagne.

Nicolas Ruinart possède donc alors la technique de champagnisation. En 1709, emportée par une fièvre subite, Dom Ruinart meurt, laissant à son neveu la vision et l’avant-gardisme d’un vin de champagne de très haute qualité.

Vingt ans plus tard nous sommes en 1729. Nicolas Ruinart ouvre son premier livre de compte destiné à la commercialisation de ses premières bouteilles de champagne, qui ne porte alors pas encore ce nom.

Notons d’ailleurs que N.Ruinart profite d’un arrêté royal de 1728 permettant la vente et l’exportation de vin de champagne en bouteille.

La maison de champagne Ruinart est née. Nicolas Ruinart dédie d’abord ses premières ventes à son réseau de clients de draps et tissus, mais, très vite, l’engouement pour cette nouvelle boisson gagne l’aristocratie et la noblesse, et même la cour royale.

Les ventes de bouteilles de champagne Ruinart croissent à une vitesse folle : 170 bouteilles vendues la première année, 36 000 en 1761. La maison Ruinart est née et se développe alors pour devenir incomparablement unique.

La mise au point d’un champagne exceptionnel

Au départ, Nicolas Ruinart installe la maison champenoise aux abords de Reims capitale de la région, sûrement sans savoir que la terre de ce lieu est parfaitement propice à la culture d’un raisin de qualité exceptionnelle.

En effet, la terre rémoise est principalement composée de craie, dans ses sous-sols. Cette matière confère au raisin une qualité incomparable : en hiver, le raisin ne gèle pas, et en été, l’humidité donnée par la terre crayeuse permet au raisin de résister à la forte chaleur.

Ainsi, de très bonne qualité toute l’année, le raisin arrive à maturité en septembre afin d’exhaler tous ses arômes.

D’ailleurs, dès le milieu du XVIIIème siècle, Ruinart acquière ses premières crayères, situées sous la ville de Reims,  afin d’entreposer ses bouteilles de champagne.

Décidément unique et avant-gardiste, Ruinart décide également de composer des caisses de bois pour l’expédition de ses bouteilles.

Première maison de champagne à procéder ainsi, Ruinart  est anoblie en 1817 par la famille de Brimont. Dès lors, de grands noms viendront sans cesse développer la maison de champagne, par la mise en place d’un savoir-faire unique, chacun marquant de son empreinte le processus de croissance de la maison.

Ruinart s’exporte mondialement : aux Etats-Unis, en Russie, en Angleterre… Le champagne rémois s’invite à la tables de rois et reines de nombreux pays, séduisant l’aristocratie et la noblesse du monde entier.

La famille Ruinart développement  l’activité à l’internationalise

En effet, comme amorcé précédemment, la famille Ruinart développement  continuellement son activité et l’internationalise.  Ainsi, en 1830 Edmond Ruinart de Brimont part à la conquête des Etats-Unis, et est reçu par le président Jackson.

Il peut aisément développer son commerce de champagne sur le nouveau continent avec ses différentes variétés de champagne.

« Edgar le russe » fait de même en Russie et ouvre ce marché à la Maison et a son champagne d’excellence.

Il y eu la “régente” la vicomtesse charlotte, L. Mary Kate Charlotte Riboldi, vicomtesse Ruinart de Brimont qui marqua l’histoire de la Maison.

Le développement contemporain de la maison Ruinart

La maison de champagne Ruinart est affaiblie par les deux conflits mondiaux, de 14-18 et 39-45.

Reconstruit à l’identique, la maison Ruinart sur la colline Saint-Nicaise à Reims fut reconstruite sur le modèle des quartiers de cavalerie en U après la 1ere guerre mondiale. La maison Ruinart doit sa survie, à cette époque à Mary Kate Charlotte Riboldi, vicomtesse Ruinart de Brimont qui dirige la maison pendant 6 ans (1919 – 1925) avant que son fils soit assez âgé pour reprendre cet héritage.

En 1938, Bertrand Mure entre chez Ruinart afin d’aider son cousin Ruinart de Brimont. Il développe les ventes de la maison en créant un champagne d’exception : un Dom Ruinart 100% chardonnay Grands Crus, dans un flacon jusque là inchangé avec de très bon millésimés.

Plus tard, il rapproche la maison Ruinart au groupe Moët-Hennessy, devenu ensuite LVMH.

En 1988, LVMH rachète la maison Ruinart. La maison champenoise entre alors définitivement dans le monde du luxe et du prestige, et, de par le développement et la commercialisation de grands crus d’exceptions, pérennise sa légende de champagne du monde de l’art et du design.

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